Ville de Lunéville

Nouvelle paix entre la France et l’Allemagne

En pleine année Napoléon, qui fête le bicentenaire de la mort de l’empereur, et exactement 220 ans après la signature du Traité de Lunéville, notre commune a été aujourd’hui le théâtre d’une réaffirmation de la paix qui unit la France et l’Allemagne.

Le 9 février 1801, Joseph Bonaparte, représentant de la République Français et frère de Napoléon, et le comte Louis de Cobentzel, représentant de l’Autriche, signaient le traité de Lunéville. Il attribuait notamment à la France la rive gauche du Rhin. Le point final du conflit opposant Bonaparte, premier Consul, à François II, empereur du Saint-Empire romain germanique, battu par l’Armée de Bonaparte à Marengo.

220 ans plus tard, une délégation allemande et française a réaffirmé cette paix entre nos 2 pays, qui vit notamment au travers de nombreux échanges avec notre ville jumelle, Schwetzingen.

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En lien avec la future exposition à l'Hôtel Abbatial

En ce début d’année 1801, la municipalité se prépare  à recevoir l’Empereur. La ville est alors placée sous l’administration d’un maire nommé par le Premier Consul, selon la nouvelle organisation créée par la Constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799).

C’est Jacques-François-Joseph Pouponot des Brissonières d’Alancourt qui est assigné à cette fonction. De fait, il avait déjà été nommé maire le 18 Pluviôse An III ( 6 Février 1795), puis, suivant les aléas des réformes administratives, avait été élu officier municipal par les assemblées primaires. Il sera tour à tour nommé commissaire des guerres en l’an IX, Commandant de la garde nationale de Lunéville puis Commandant de la garde d’honneur à cheval.

Le sieur d’Alancourt, originaire de Fontenay-le-Comte en Poitou est un ancien sous-lieutenant de cavalerie dans la compagnie des Bourguignons, un des corps des gendarmes rouges. Il s’est marié à Saint-Nicolas-de-Port le 20 novembre 1787 avec demoiselle Jeanne-Françoise Hugard. Si ces unités étaient réputées ne concerner que la noblesse, le sieur d’Alancourt s’en défend.

En effet, il fait retranscrire son acte de mariage sur les registres de Lunéville le 2 Pluviôse An VI (21 Janvier 1798) avec en marge la citation suivante : « A l’administration municipale de la commune de Lunéville intra-muros. Citoyens, Instruit que sur mon acte de mariage passé le 20 novembre 1787 il se trouve le mot messire, je déclare que c’est à mon insu qu’il y a été inséré, qu’il ne m’appartient pas, et qu’il n’existe ni sur mon contrat, ni sur mon extrait de baptême. En conséquence, je demande d’être autorisé à le faire rayer sur ledit acte et qu’il soit fait mention en marge de la demande que je fais de sa radiation. Signé Pouponot d’Alancourt ».

La notoriété de ce maire ne faiblira pas. Il sera nommé et reçu chevalier de Saint-Louis par S.A.R. Monsieur le 1er novembre 1814 et administrera la ville jusqu’en 1823. Il décède le 27 septembre 1824.

Dés la réouverture du musée de l’hôtel Abbatial, vous pourrez rencontrer cet incroyable personnage, membre de la famille Soyer, au cœur de la nouvelle exposition qui bénéficie du label 2021 année Napoléon.